Blog Enluminure

Initiales Filigranées

En Rouge et Bleu !

D'après Roman Watson, auteur du livre Les Manuscrits enluminés et leurs créateurs (2004), ce genre de lettrine B est dite littere duplices ou littere partite, entendez par là Initiales puzzle à filigrane. Sur ce sujet, il y a un article en ligne de Patricia Stirnemann : "Fils de la vierge. L'initiale à filigranes parisiennes : 1140-1314", Revue de l'art, 1990, volume 90 pp.58-73. Il concerne l'origine des lettrines filigrannées. Il est consultable sur Persée. {Vous faites une recherche avec le nom de l'auteur et vous affichez ainsi l'article}

J'ai fait pour mes élèves, un tutoriel pour faire une recherche de ces initiales sur la base de données ENLUMINURES du ministère de la culture. {il faut attendre un petit temps pour que toutes les images se chargent. C'est un document pdf !}

Ces lettrines savent séduire par leur beauté simple et à la fois complexe. Cet après-midi, deux de mes élèves des cours d'enluminure m'ont demandé de la documentation sur ce thème. Elles m'ont inspiré cet article.

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Molette en granit

Broyer les couleurs

Voici une molette en granit que l'on peut commander chez un artisan dans le sud de la France. La plaque est en marbre poli avec des encoches pour la préhension. Ces instruments servent à broyer les pigments afin d'amalgamer la poudre avec le liant. M. Mustapha Messaoudi, Le Val dans le Var, mortiers en pierre et marbre du pays, "cueilli" sur les sitesd'anciennes carrières oubliées. "Lou Mortié", L'Adrech de la Grande BastideRoute de Bras, 83143 - LE VAL Tél. : 0494 863 007 E-mail : messaoudi174@orange.fr Site : http://www.loumortie.com/

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La Revue Médiévales numéro 45 en ligne

Grammaire du Vulgaire [Voir le site de la revue Médiévales avec d'autres articles en ligne] Christopher Lucken et Mireille Séguy Grammaires du vulgaire [Texte intégral] Roger Wright La période de transition du latin, de la lingua romana et du français [Texte intégral] Traduit de l'anglais par Christopher Lucken Michel Banniard Latinophones, romanophones, germanophones : interactions identitaires et construction langagière (VIIIe-Xe siècle) [Texte intégral] David Trotter L'anglo-normand : variété insulaire, ou variété isolée ? [Texte intégral] R. Anthony Lodge L'insuffisance des théories internes du changement phonétique : le cas de l'ancien français [Texte intégral] Claude Buridant Le rôle des traductions médiévales dans l'évolution de la langue française et la constitution de sa grammaire [Texte intégral] Jean Batany Les clercs et la langue romane : une boutade renardienne au xive siècle [Texte intégral] Yvonne Cazal, Gabriella Parussa, Cinzia Pignatelli et Richard Trachsler L'orthographe : du manuscrit médiéval à la linguistique moderne [Texte intégral] Dominique Lagorgette Quel ancien français pour quels étudiants ? Pour une didactique de la langue médiévale [Texte intégral] Essais et Recherches Claire Angotti Lectures d’un manuscrit de droit canon à la fin du Moyen Âge [Texte intégral] Point de vues Valérie Theis Image de l’institution pontificale. Revue critique de la collection La corte dei papi (Viella) [Texte intégral] Notes de lecture Nathalie Bouloux Jean de Mandeville, Le Livre des merveilles du monde, édition critique par Christiane Deluz [Texte intégral] Paris, Éditions du CNRS, 2000 (Coll. Sources d'Histoire Médiévale, 31) David Bates Alain Boureau, La Loi du royaume : les moines, le droit et la construction de la nation anglaise (xie-xiiie siècles) [Texte intégral] Paris, Les Belles Lettres, 2001, 248 p. Geneviève Bührer-Thierry Warren Brown, Unjust Seizure. Conflict, Interest and Authority in an Early Medieval Society [Texte intégral] Cornell University Press, Ithaca-Londres, 2001, 224 p. Geneviève Bührer-Thierry Patrick Corbert, Autour de Burchard de Worms. L'Église allemande et les interdits de parenté (ixe-xiie siècle) [Texte intégral] Vittorio Klostermann, Francfort-sur-le-Main, 2001 (Ius Commune, Studien zur europäischen Rechtsgeschichte, Sonderhefte 142), 364 p. Isabelle Heullant-Donat Jacques Dalarun, La Malaventure de François d'Assise. Pour un usage historique des légendes franciscaines [Texte intégral] Traduit de l'italien par Pierre B. Beguin, Paris, Éditions franciscaines, 2002, 286 p. Samuel Leturcq Daniel Pichot, Le Village éclaté. Habitat et société dans les campagnes de l'Ouest au Moyen Âge [Texte intégral] Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2002, 395 p., 59 fig. (coll. « Histoire ») Vincent Challet Bernard Guenée, L'Opinion publique à la fin du Moyen Âge d'après la « Chronique de Charles VI » du Religieux de Saint-Denis [Texte intégral] Paris, Perrin, 2002, 270 p., index des noms de personnes et de lieux

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Recette de Gesso traditionnel

Il existait une sorte de gesso médiéval qui servait à poser la feuille d'or.

Il est rosé. J'ai lu quelque part que c'était la garance qui donnait cette couleur mais la plupart des recettes parlent de bol d'Arménie ou d'Ocre rouge.

Vous pouvez actuellement trouver ce produit chez lecalligraphe.com mais je vais essayer de faire le mien.

Voici une recette trouvé sur l'excellentissime forum ENCRE ET LUMIERE. Voici la recette dévoilée par Sab :

8 mesures de blanc de meudon

3 mesures de blanc de plomb

2 mesures de sucre cristallisé

1 morceau de bol d'arménie

1 mesure de colle de poisson

Cette recette est celle que donne également le livre Lettres Enluminées de Margaret Morgan.

Toujours sur le forum Encre et Lumière, j'ai demandé si l'on pouvait changer le sucre et le remplacer par du miel. Mapkoc a répondu en disant que cela ralentissait le temps de séchage du gesso. Je vais donc opter pour l'eau de sucre. L'avantage du gesso traditionnel est que l'on peut faire des surfaces bombées, en relief. Ce sera nettement plus joli que ma colle pva qui reste plate. L'or est magnfique sur une page enluminée alors autant se donner la peine de faire un joli travail.

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Composition inspirée du XIIIème siècle

Voici la composition que je suis entrain de travailler. Je l'ai assemblé à ma manière ! Il me manque encore le texte, latin, qui va commencer les lettrines.

{Vous devez cliquer sur l'image pour l'aggrandir !}

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Allégorie de la Philosophie et des Arts Libéraux

Bible de Saint Thierry, Reims, BM ms 3 f.25 Cette image trouvée dans les livres de François Garnier, Le Langage de l'image au Moyen Age (tome II p.42) permet d'aborder ici les arts libéraux, tant enseignés dans les universités à l'époque qui nous intéresse. Cette enluminure de composition circulaire répartit hiérarchiquement des figues allégoriques de la Philosophie,nimbée au centre en majesté, de la Physique à sa droite, de la Logique à sa gauche et de l'Ethique à ses pieds. L'Ethique porte les quatre vertus cardinales : Justice, Tempérence, Force et Prudence. La Physique porte la Géométrie, la Musique, l'Astronomie et la Grammaire La Logique porte la Rhétorique et la Dialectique. {Un livre que je vous recommande et où je vais puiser entre autres les quelques lignes qui suivent : Histoire Culturelle de la France, tome 1 Le Moyen Age / un complément pour connaître les auteurs médiévaux : Dictionnaire des Lettres Françaises, Le Moyen Age}. Entre le XIème et le XIIIème siècle on enseigne le trivium (grammaire, rhétorique et dialectique), une discipline littéraire et une autre discipline mathématique : le quadrivium (arithmétique, musique, géométrie, astronomie). La Grammaire et la rhétorique restent le fondement de la culture cléricale. On commence par d'abord lire le Psautier et des ouvrages scolaires simples puis on lit Donat et Priscien¹. Au fil des siècles, la Grammaire apparaît comme une introduction à l'étude de la Logique qui s'impose comme la discipline majeure. Le XIIème siècle marque l'entrée de la Logique dans la réflexion et l'argumentation théologiques. Le Corpus aristotélicien portant entre autre sur les sciences naturelles et la physique s'insère das le cadre des artes, notamment du quatrivium.

Voir également [cet article] sur Wikisource ------------------------------ ¹ Cette orientation est encore lisible dans les traités d'Alexandre de Villedieu auteur du Doctrinale en vers, le plus important manuel grammatical du Moyen Age et d'Evrard de Béthune auteur d'une grammaire latine versifiée : Graecismus composé entre 1180 et 1200 {ce traité connu une grande diffusion particulièrement au 13ème siècle. Plus de 200 manuscrits sont conservés, souvent avec des gloses et commentaires.}

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Des dragons

Je suis une fana de dragons ! Vous savez ces petits monstres qui peuplent les marges de la fin du XIIIème siècle. Ce week-end, je me prépare une page à enluminer ; je vous montrerais mon calque dans la semaine. J'ai emprunté à divers pages leurs compositions pour recomposer moi-même une enluminure. Cette fois-ci il n'y aura que des lettrines et des marges ...

... peuplées de petits monstres, lol !!

Je n'ai pas résistée à l'envie de vous en montrer quelques uns extraits de la base de donnée décrite ci-dessous.

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Une Base de Données Californienne

Ce soir, je ne sais plus par quel miracle, je suis tombée sur une base de données américaine. Je recherche des manuscrits de la fin du 13 ème siècle, vous savez avec ces décors marginaux à baguettes larges et entrelacées {mon vocabulaire sera plus étoffé lorsque j'aurais lu le livre que j'ai commandé sur les drôleries -voir l' article du 12 janvier}.

La base de données est vraiment géniale, et en fouillant bien on peut faire une recherche par siècles. Il s'agit du Catalogue of Digitized Medieval Manuscripts de l'université de Los Angeles : le centre d'études médiévales et Renaissance.

Bonnes recherches !

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Les Pigments du Livre de Kells

J'ai la chance d'avoir un petit ouvrage sur le Livre de Kells, vous savez ce très beau manuscrit de l'art celtique irlandais des premiers siècles du christianisme. Quelques uns des pigments utilisés en enluminure y sont décrits.

Pour résumé, l'auteur Bernard Meehan dit que certains pigments organiques et minéraux étaient imports des régions méditerranéennes. Le plus coûteux était le lapis lazuli importé d'Orient, on trouve aussi le rouge de kermès. Quant aux pigments pourpres ils étaient tirés du folium ou tournesol (chrozophora tinctoria).

D'autres pigments tout aussi classiques sont énoncés : l'indigo, le pastel, le blanc de plomb, le blanc de craie, le jaune orpiment, le minium, le vert de cuivre.

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Les Marges à Drôleries dans les manuscrits gothiques

Dans la lettre d'information de Fabula (La recherche en Littérature), l'annonce de la parution d'un livre : Les Marges à drôleries dans les manuscrits gothiques (1250-1350), 416p.

Vous pouvez consulter des extraits [ICI].

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Bonne et Heureuse Année !

La Figure de JANUS

Pour fêter le mois de JANVIER, je vous propose de nous intéresser à Janus, le dieu romain des portes. En effet, son temple était ouvert en tant de guerre et fermé en tant de paix. Elles symbolisent sur cette enluminure, la fin de l'année précédente dont on ferme la porte et la nouvelle qui s'ouvre.

Nous en retenons au Moyen Age, que son iconographie naît à l'époque carolingienne pour illustrer le mois de Janvier. Janus est représenté avec deux ou trois visages symbolisants le passé, le présent et l'avenir. Si dans l'Antiquité les têtes sont placées de dos, au Moyen Age elles sont côte à côte.

Ce dieu est fréquemment associé à un banquet, assis devant une table chargée de mets.

La figure de Janus orne les calendriers jusqu'àla fin du Moyen Age. Il est représenté ci-dessous comme un riche bourgeois.

Texte extraits de La Vie dans les Campagnes au Moyen Age à travers les calendriers. Perrine Mane.

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