Vous qui lisez ce blog, vous vous demandez sans doute, comme l'une de mes amies sur le net, comment on fabrique ses pigments avec des végétaux. Il y a un procédé technique que j'ai appris lors d'un stage et qui est décrit par Bernard Guineau dans son glossaire des couleurs {
voir article sur les pigments jaunes} au fil de ses définitions. D'autres indices sont aussi donnés dans divers cahiers édités par l'association
couleur garance.
Dans un premier temps, si vous utilisez des végétaux frais, il faut les broyer dans un mortier avec un peu d'eau (parfois avec un peu d'alun dissout dans l'eau).
Si vous voulez terminer l'opération, il vous faut vous munir de petites pièces de tissus que l'on appelait pezzeta au Moyen Age. Vous aurez mordancé ce tissu d'eau d'alun bien forte. Une fois secs, ces morceaux de tissus sont impregnés du suc des plantes fraîches et laissés séchés puis conservés dans des livres, à l'abri de la lumière.
Si vous utilisez des végétaux sechés, il faut les laisser macérer dans de l'eau. Les recettes de bois de brésil sont assez intéressantes à ce propos.
Ensuite, il faut chauffer et mettre de l'alun dans le jus pour fixer la coloration.
En dernier lieu, il faut teindre une craie ou un pigment blanc avec votre teinture ; ce qui donnera un pigment.
Pour les plantes tinctoriales on parle aussi de plantes à pigments.
Donc pour résumer :
- Extraction de la couleur par broyage ou macération
- Chauffage
- Précipitation sur un pigment blanc
Une fois ces opérations faites, vous conserver le mélange dans des coquillages marins ou des bouchons de bouteilles d'eau. Vous laissez sécher. Vous mouillerez ensuite la couleur comme on fait avec les godets d'aquarelle.
Libellés : ateliers, enluminure, matériel, pigments, procédés techniques, reconstitution historique, teintures
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