Jean Malouel, oncle des Limbourg, était le successeur de Jean de Beaumetz au titre de peintre du duc de Bourgogne.
Nous avons vu dans l'article précédent de ce blog, que Perronot Berbiset (ou Perrenot Berbisey) fournissait le 24 août 1402, au peintre Jean Malouel des 'creusequins et gobeles de terre' pour mettre dedans les couleurs.
Voyons ce que nous disent les glossaires et dictionnaires d'ancien français à propos des creusequins :
Tout d'abord, Victor Gay dans son Glossaire archéologique nous dit qu'il s'agit d'un vase à boire, espèce de gobelet couvert. Originaire d'Allemagne, il a la forme d'une sphère aplatie, dont le diamètre excède sensiblement celui de son orifice. La panse est munie d'une anse ou queue pleine et faisant corps avec le vase lui-même. Le creusequin a généralement un pied plus bas que celui du hanap et se rapproche du caillier dont il partage fréquemment l'emploi.
Voici les creusequins relevés dans les sources écrites par notre auteur :
- 1338 : Un crosekyn de terre od covercle, garni d'argent dorré od 3 escucheons de diverses armes as coustés, prisé 8 s. (Inventaire d'Edouard III).
- en 1378 : un cruskyn de terre covère de quir, bendé en la sumeté d'or et le covercle d'or. (Inventaire de Richard II).
- en 1380 : 6 gobelès appelés creusequins, d'un pois d'environ 6 m. d'argent doré (Registre du Parlement)
- en 1399 : un crusekyn de terre blanche, hermoisez d'argent endorrez ove un covercle embatellé, enaymellez dedeinz ove une babouynerie, pois 21. (Invetaire d'Henri IV).
D'après le Dictionnaire de Godefroy, on trouve les mots : creuzequin, crousequin, crosequin, grousequin, cousequin. Il s'agit toujours d'une sorte de gobelet (pas d'exemple de creusequin en terre)
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