Les coquilles d'huître, de moules, de Saint-Jacques forment au Moyen Age les récipients naturels marins que les peintres utilisent pour fabriquer et conserver leurs couleurs.
Les réceptaires qui rassemblent multitudes de ces recettes mentionnent selon l'origine géographique où ils ont été écrit, ces coquillages. Le latin et le vieil anglais sont assez riches de renseignements sur ces coquilles marines. En anglais on dira schelle of an oystere pour une coquille d'huître et en latin choncam piscis pour une coquille de moule. Cette dernière, plus petite que l'autre, recevait par exemple la purification d'un bleu azur préparé avec le pigment le plus cher après l'or, à savoir le lapis lazuli.
Les coquilles d'huitres dans lesquelles on conservait les couleurs médiévales à l'usage des peintres de chevalet et des peintres de livres manuscrits sont relativement bien représentés au XVème siècle dans les miniatures. Elles sont correctement posées dans une bôîte sur un meuble-chevalet à coté du peintre comme on peut les voir dans l'autoportrait de Laïa du livre de Boccace conservé à la BNF.
Bonjour Dame Chlodyne,
Je vous suis depuis quelques temps via votre blog, et je trouve vos articles très intéressants. Je vous propose un échange de liens, si cela vous intéresse, car j'ai aussi un blog concernant l'époque médiévale et l'histoire de l'enluminure.
Bien à vous,
Cécile
Rédigé par : Cécile Cuvellier | lundi 11 juin 2012 à 10:29