Dans un article acheté recemment chez Brepols Publishers, Sophie Cassagnes-Brouquet publie une courte liste du matériel nécessaire à écrire et enluminer :
"parchemins davourtons, veeslins, chevroutins, froncine (agneau morts nes), des plumes doye, de cygne, des lymettes et couteaux, regle dacier, compas de lotton, pierre pour delayer les couleurs, burettes a mettre encre, cornettes, encriers de corne ou destain, chandelles pour travailler de nuit".
Les mots 'pierre pour delayer les couleurs' sont intéressants car la nature même de l'objet conforte bien mon idée que le mot générique lapide que l'on retrouve dans les réceptaires, renvoie bien à une plaque à broyer les couleurs, la plus commune.
Les lymettes ne seraient-elles pas à mettre en relation avec les les lymandes, terme anglais du 15e siècle ?
Notons ce récipient à mettre l'encre : la burette. Danièle Alexandre-Bidon dans son Glossaire des céramiques publié dans l'Archéologie du goût, mentionne la Burette ou Buréz comme un objet associé à l'huile dans les intérieurs domestiques bourguignons de la fin du Moyen Age.
La lymette est certainement une sorte de lime qui sert à polir les manuscrits. Je ne me m'explique pas ce geste !
Rédigé par : Claudine | mercredi 13 août 2014 à 17:08