Je reviens sur le magistral article de Susie Nash : 'Pour couleurs et autres choses prise de lui ...' : The Supply, acquisition, cost and employment of painters' materials at the burgundian court, c.1375-1419, publié dans Trade in artists' materials. Market and commerce in Europe to 1700, édité par Jo Kirby, Susie Nash et Joanna Cannon, Archetype publications, 2010, pp.97-185 (livre en vente ici). Il est question au fil des pages, de liste de pigments avec leur prix, de leurs vendeurs et de leurs destinations. Il y a aussi dans ces listes, des récipients listés. J'avais écrit un article à ce propos : Cliquez ici pour le lire.
Ce qui retient aujourd'hui mon attention, c'est un pigment. A la page 142 de l'article, l'auteure mentionne un type de rouge de sinople. En 1395, Perrenot Berbisey fournit à Jean de Beaumetz pour des retables de la chartreuse de Champmol, un rouge de sinople dont la provenance est mentionné. Il s'agit d'une teinte de rouge particulier que l'on appelle 'cinople d'Engleterre'. Son poids d'1 livre vaut 960 deniers.
Susie Nash établit que peu avant 1395, le commerce entre l'Angleterre et la Bourgogne reprend. Il s'agit de l'importation de laine anglaise via Bruges. Même si 'd'Engleterre' n'est pas une appelation courante des laques, il pourrait bien s'agir d'une laque de kermès.
Nous avons vu il y a peu de temps, qu'un rouge d'origine végétale était appelé 'sinopide' était fait dans une oule : Cliquez ici pour lire l'article. Il y a deux recettes. Cet autre rouge que l'on pourrait aussi qualifier de sinople, était fait à partir de gomme de lierre ou de gomme de lierre et de garance.
______________
Dame Chlodyne
Commentaires