En interrogeant mon corpus pour écrire un article sur les canivets du scribe, je me suis rendue compte, que la main gauche ne tenait pas seulement ce genre d'objet. En effet, dans plusieurs images, on trouve un poinçon (ou plutôt une pointe sèche) et une sorte de stylet.
Voici les exemples :
On trouve deux poinçons (ou pointes sèches) dans un même manuscrit, représentant Jean Miélot et saint Jérôme. Ils tiennent non pas un livre mais un rouleau de parchemin. Le poinçon (ou pointe sèche) sert généralement à faire les trous de piqûres sur les bords des feuillets de cahiers, pour permettre de tracer la réglure (les lignes guidant l'écriture). Ces poinçons semblent servir ici à la fois d'appuie-main mais surtout à empêcher que le rouleau ne s'enroule sur lui-même.
Jean Miélot, Vie et Miracles de Notre-Dame, 1456, Audenarde, Paris, BnF français 9198 folio 19r°
Saint Jérôme, Vie et Miracles de Notre-Dame, 1456, Audenarde, Paris, BnF français 9198
Dans un exemple plus tardif, c.1515, se trouve une représentation de saint Marc, avec ce qui pourrait être ce type de poinçon (l'image n'est cependant pas très nette !). Le saint tient ici un simple feuillet.
Saint Marc, Heures Da Costa, Flancres, c.1515, New York, Pieront Morgan library ls 399 folio 119v
Et dans un 4ème exemple, nous trouvons une forme de 'stylet' sans en être un. Il pourrait être strictement réservé à l'usage d'appuie-main du copiste.
Saint Jérôme, Segovia (Castilla y Léon), Monasterio de Santa Maria del Parral, Maestro del Parral
ca1480-1490, Madrid, Fondacion Lazaro Garldiano
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