Comme cet exemple de saint Jérôme, les auteurs n'utilisent pas seulement des pupitres pour faire reposer le support sur lequel ils écrivent. Le scriptionale est aussi employé ! En voici quelques exemples.
Le premier meuble portable du genre dont j'ai pu trouvé l'image remonte au IXe siècle. Sa forme est très longue. Cette enluminure a été copiée deux siècles plus tard.
Saint Jean, enluminure réalisée à Fulda, 2e tiers du IXe siècle, Universitat Wurzburg M_p_th_f_66 folio 0164v
Saint jean, cathédrale de Wurzburg vers l'an 1000, Universitat Wurzburg ms M_p_th_q_4__folio__0122v
Un modèle semblable est utilisé en Italie au XIIIe siècle et l'on peut voir ce qu'il y a entre les planches ; ce scriptionale a cependant raccourci dans sa longueur :
Bible en Latin réalisée probablement à Bologne dans le milieu ou 3ème quart du XIIIe siècle, Lilly Library, Indiana University, Bloomington, Indiana.Ricketts 12
D'autres exemples proposent une autre forme d'assemblage des planches (?) avec seulement 4 tiges (en métal ?) :
Missel, Champagne, milieu du XIe siècle, Paris, BnF, Lat. MS 818.
Un autre type mais proche, propose une partie pleine au centre des planches :
Vulfagius écrivant, Première Vie de saint Amand, Abbaye de Saint-Amand (Hainaut), entre 1066 et 1107, Valenciennes, BM 502 folio 117v
Saint Marc, Evangeliairr, Entstehungsort/ Helmarshausen, entre 1155-1165, Kassel, Landesbibliothek, Inv.-Nr. Ms. theol. 2° 59
Enfin un dernier type, dont les planches se terminent par des bords arrondis :
Autoportrait du copiste Rainaldus, France de l'ouest, seconde moitié ou fin du XIIe siècle, Alençon BM 96 folio 1
Ci-dessous, il s'agit plutôt d'une planche, pluteus, aux bords arrondis que d'un scriptionale, deux planches montées.
Baruch, Angleterre, fin XIIe-debut XIIIe, Oxford, Bodleian Library, Bodl.LaudMisc.752 folio 307v
Saint Mathieu, Angleterre, 1220, Cambridge, Trinity College, ms B.5.3, folio 4v
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